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L’imaginaire de la peste en France à la Renaissance se décline sous plusieurs formes : la lecture des textes originaux (historiques, médicaux et littéraires, de l’Antiquité et du Moyen Âge), de leurs traductions en français (qui prennent souvent des libertés avec les textes originaux) et la rédaction d’œuvres nouvelles où le récit de la maladie oscille entre imitation, expérience vécue et invention. Au XVIe siècle, le terme (générique) peste, tel qu’il est compris dans les traités médicaux, regroupe une multitude de maladies. Ces maladies forment néanmoins un tout dans les œuvres littéraires, historiques et très souvent aussi dans les œuvres médicales. Elles sont indissociables d’images récurrentes qui permettent d’établir un corpus de la peste, sans cesse repris et enrichi. Par le biais des récits de la peste, je mets en évidence l’imitation à laquelle se livrent plusieurs auteurs majeurs de la Renaissance en France, ainsi que leurs capacités à remanier et à inventer. Connaître ces récits, c’est comprendre que la peste relève autant d’un genre littéraire, fortement codifié, que d’une réalité historique, vécue et témoignée.
Biographie
Docteur de l’université Harvard et de l’université Paris-Sorbonne, Brenton Hobart est Associate Professor à l’université américaine de Paris. Ses recherches portent sur la littérature de la Renaissance et les humanités médicales. Il est notamment l’auteur d’une thèse tout récemment couronnée par l’Académie française (Prix Monseigneur Marcel, 2021), La Peste à la Renaissance, publiée chez Classiques Garnier en 2020. Il termine actuellement son second livre sur la peste au temps de Rabelais, Y a il icy dangier de peste ?, à paraître également chez Classiques Garnier.
Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à contacter Anne-Marie Picard (apicardaup.edu) ou Caroline D. Laurent (claurentaup.edu).